Série 1415-1763 - Le premier âge du capitalisme Alain Bihr
1415-1763 - Le premier âge du capitalisme Tome 1 : L'expansion européenne
Résumé éditeur-
La montée en puissance des «pays émergents», au premier rang desquels la Chine, venant après celle du Japon et des «dragons» sud-est-asiatiques (Corée, Taïwan, Hong Kong, Singapour), a été l'occasion de réinterroger voire de réviser l'histoire du capitalisme. Et de se demander si le premier rôle, longtemps tenu par l'Europe occidentale, au sein de cette dernière n'avait été qu'un accident dont les conséquences seraient en train de s'épuiser et une parenthèse en train de se refermer. Cet ouvrage soutient que, si l'Europe occidentale a été le berceau du capitalisme et a pu, des siècles durant, en constituer l'élément moteur et dirigeant, c'est à son emprise sur le restant du monde qu'elle l'a d'abord dû. Ce premier tome revient sur l'acte inaugural de ce processus : l'expansion dans laquelle elle s'est lancée en direction des continents américain, africain et asiatique à partir du XVe siècle et qui se poursuivra au cours des trois siècles suivants. Cet ouvrage décrit et analyse les deux formes fondamentales de cette expansion : commerciale et coloniale. Il en précise les principaux acteurs : les États et leurs agents, les compagnies commerciales, les diasporas marchandes, la foule des migrants anonymes, etc. Il en donne le résultat global : la constitution d'un premier monde centré sur l'Europe occidentale dans l'exacte mesure où c'est par elle et pour elle que les autres continents vont se trouver interconnectés et progressivement extravertis. L'ouvrage s'attache à montrer qu'à travers les comptoirs commerciaux ouverts sur leurs côtes autant que par le biais des territoires occupés et colonisés dans leurs arrière-pays, des régions entières de ces continents ont commencé à être soumises à un processus d'exploitation et de domination. Ce processus opère par le biais du commerce forcé et déloyal, par l'échange inégal ou, plus directement encore, par la réduction au servage ou à l'esclavage de leurs populations. Il explique ainsi comment les sociétés locales ont vu leurs propres circuits d'échange perturbés, leurs structures productives altérées, leurs pouvoirs politiques traditionnels instrumentalisés ou détruits. De la sorte, elles furent subordonnées aux exigences de la dynamique de formation du capitalisme en Europe même. Mais, loin de verser dans une sorte de misérabilisme à l'égard des pays et populations en proie à l'expansion européenne, l'ouvrage insiste au contraire sur la résistance qu'ils ont su lui opposer, en la tenant souvent en échec. Résistance cependant inégale, fonction de leur développement historique antérieur et des structures sociales toujours singulière auxquelles il avait abouti. C'est pourquoi l'ouvrage consacre également une grande attention à l'état de chacune des sociétés que les Européens vont aborder au cours de leur expansion. Il fournit de la sorte un panorama du monde à l'aube de cette dernière. En dernier lieu, cette analyse de l'expansion européenne tente d'expliquer les divergences qui vont surgir entre les États européens quant au calendrier selon lequel ils vont se lancer dans cette aventure et les formes qu'ils vont y privilégier. Elle se penche également sur les rivalités et conflits qui vont les opposer et redistribuer les cartes entre eux à différentes reprises. Enfin elle souligne les bénéfices fort inégaux que les divers États européens vont retirer de leur expansion outre-mer, dont la pleine explication est cependant renvoyée aux deux tomes suivants de l'ouvrage.
1415-1763 - Le premier âge du capitalisme Tome 2 : La marche de l'Europe occidentale vers le capitalisme
Résumé éditeur-
Ce deuxième tome de «Le premier âge du capitalisme» est intitulé «La marche en avant de l'Europe occidentale vers le capitalisme». Il analyse méthodiquement les voies et les formes sous et lesquelles se poursuit, du 15e au 18e siècle, la transition de l'Europe occidentale du féodalisme au capitalisme, sous l'impulsion de l'expansion commerciale et coloniale outre-mer dont a traité premier tome, «L'expansion européenne». S'arrêtant notamment sur le déploiement multiforme de la manufacture, les prodromes de l'industrie mécanique, la formation des premiers marchés proprement capitalistes, la mise en œuvre des politiques mercantilistes, mais loin de s'en tenir aux seuls aspects économiques de ce processus pluriséculaire, il en scrute tout aussi bien les facettes sociales, politiques et culturelles. Il comprend donc des développements consacrés: à la transition d'une société d'ordres à une société de classes; à la formation d'un nouveau type d'État, dont la monarchie absolue est le principal mais non pas le seul avatar; à ces révolutions culturelles majeures qu'ont été la Réforme, la Renaissance et les Lumières; enfin à l'émergence d'un nouveau type d'individualité cultivant son autonomie, appelé à un bel avenir dans les âges ultérieurs du capitalisme.